Alimentation et Fertilité : comment une bonne alimentation peut augmenter vos chances de conception

 
 
 

L’alimentation joue un rôle crucial dans l’optimisation de la fertilité, tant pour les femmes que pour les hommes. L’alimentation serait un facteur d’infertilité dans 46% des cas (plus que la masse corporelle ou l’activité physique). Les choix alimentaires peuvent avoir un impact direct sur la santé reproductive et les chances de concevoir. Dans cet article, nous explorons comment optimiser votre fertilité par l’alimentation, en passant en revue les aliments et nutriments essentiels pour chaque étape du processus de conception.

Comment l'alimentation influence-t-elle la fertilité ?

L’alimentation influence la fertilité de manière profonde, en agissant à plusieurs niveaux pour soutenir le système reproductif et augmenter les chances de conception. Une alimentation équilibrée, riche en vitamines, minéraux et antioxydants, aide à protéger et à améliorer la qualité des cellules reproductrices, tant les ovules chez la femme que les spermatozoïdes chez l’homme. Ces nutriments, comme les vitamines C et E, le zinc et le sélénium, protègent les cellules des dommages oxydatifs causés par les radicaux libres, un facteur clé de la santé reproductive.

En plus de la qualité cellulaire, certains nutriments contribuent également à l'équilibre hormonal. Par exemple, les acides gras oméga-3 et les vitamines du groupe B favorisent une production hormonale saine, essentielle pour des cycles menstruels réguliers et un bon fonctionnement des ovaires chez la femme, ainsi que pour une meilleure production de testostérone et de spermatozoïdes chez l’homme. Des nutriments comme l’acide folique et le fer jouent un rôle important en soutenant la croissance cellulaire et en prévenant des carences qui peuvent perturber l’ovulation.

Enfin, un régime alimentaire axé sur la fertilité aide à réduire les inflammations et à améliorer la circulation sanguine, y compris au niveau des organes reproducteurs, favorisant un environnement plus propice à la conception. En revanche, une alimentation riche en sucres raffinés, en graisses trans et en aliments ultra-transformés peut provoquer des déséquilibres hormonaux, augmenter l’inflammation et perturber les cycles, ce qui peut rendre la conception plus difficile. Une étude réalisée sur 5 628 femmes ayant des grossesses à sans risque montre que celles ayant une alimentation pauvre en fruits et riche en aliments de type "fast-food" ont mis, en moyenne, plus de temps à concevoir que celles ayant un régime alimentaire plus équilibré. Ce constat met en évidence l'impact des habitudes alimentaires sur la rapidité de la conception.

En optimisant ses choix alimentaires, on crée ainsi un cadre favorable pour accueillir une grossesse, tout en soutenant le bien-être global.

Les nutriments clés pour la fertilité féminine et masculine

1. Des antioxydants pour renforcer la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes

Les antioxydants jouent un rôle crucial dans la protection des gamètes (ovules et spermatozoïdes) et, par extension, dans l’amélioration de la fertilité. Ils agissent principalement en neutralisant les radicaux libres, des molécules instables générées par le stress oxydatif, qui peuvent endommager les cellules, y compris les cellules reproductrices. Le stress oxydatif est provoqué par des facteurs comme la pollution, le tabagisme, le stress, une alimentation pauvre en nutriments, et même le processus de vieillissement naturel. Sans une protection antioxydante adéquate, les radicaux libres attaquent les membranes cellulaires, l’ADN et les mitochondries des gamètes, compromettant ainsi leur qualité et leur viabilité. 

Sources d'antioxydants (non exhaustif) :

  • Vitamine C : Agrumes, poivrons, brocoli.

  • Vitamine E : Noix, graines, huile d’olive.

  • Zinc : Graines de citrouille, légumineuses, viande maigre.

  • Sélénium : Noix du Brésil, poisson, céréales complètes.

  • Coenzyme Q10 : Poisson gras, viande, grains entiers.

  • Glutathion : Asperges, avocat, épinards, ail.

2. Les Acides Gras Oméga-3 : pour soutenir l’équilibre hormonal et la qualité du sperme.

Les oméga-3 sont des acides gras essentiels qui jouent un rôle clé dans la fertilité en favorisant l’équilibre hormonal, en réduisant l’inflammation et en soutenant la santé cellulaire des organes reproducteurs, tant chez la femme que chez l’homme. Ils sont particulièrement importants pour la santé des ovules, des spermatozoïdes et pour le bon déroulement des cycles menstruels.

Les oméga-3 se divisent en trois types principaux : ALA, EPA et DHA. L’ALA, présent dans les sources végétales comme les graines de lin, de chia et les noix, est essentiel mais doit être converti en EPA et DHA pour être utilisé par le corps, une conversion qui reste toutefois limitée. L’EPA, que l’on trouve principalement dans les poissons gras comme le saumon et le maquereau, est réputé pour ses effets anti-inflammatoires, aidant à réduire l’inflammation des tissus reproducteurs et à favoriser des cycles réguliers chez les femmes tout en améliorant la qualité du sperme chez les hommes. Quant au DHA, également présent dans les poissons gras, il soutient la santé cellulaire et la viabilité des ovules et des spermatozoïdes, en plus de jouer un rôle crucial dans le développement du cerveau, ce qui le rend essentiel pour la grossesse.

  1. Pour les femmes : Les oméga-3, en particulier le DHA et l’EPA, aident à réguler les hormones, favorisent des cycles ovulatoires réguliers et réduisent l'inflammation de l’endomètre, créant un environnement favorable à l’implantation de l’embryon. De plus, un bon apport en oméga-3 est associé à une meilleure qualité des ovocytes.

  2. Pour les hommes : Les oméga-3 (en particulier EPA et DHA) sont essentiels pour la qualité du sperme et des spermatozoïdes. Ils aident à maintenir la fluidité des membranes cellulaires des spermatozoïdes, ce qui améliore leur motilité (capacité à se déplacer) et leur intégrité. 

Les différences sources d'oméga-3 :

  • EPA et DHA : Petits poissons gras (sardines, maquereaux, hareng, anchois). Éviter les gros poissons gras (thon, espadon) qui sont souvent contaminés par des produits toxiques pour la fertilité, comme le mercure par exemple. L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du travail) recommande de “consommer deux portions de poisson par semaine, dont une à forte teneur en acide eicosapentaénoïque (EPA) et en acide docosahexaénoïque (DHA), en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement”.

  • ALA : graines de lin et de chia, noix, huile de colza, de chanvre ou de cameline par exemple.

3. Vitamines B : pour stimuler les cycles ovulatoires et améliorer la santé des spermatozoïdes

Les vitamines du groupe B sont cruciales pour soutenir la fertilité chez les femmes comme chez les hommes, car elles participent activement à la régulation hormonale, au bon déroulement des cycles reproductifs et à la qualité des gamètes. 

  1. Chez les femmes, la vitamine B9 (folates ou acide folique) est particulièrement importante pour la maturation des ovules et la prévention des anomalies congénitales. Elle est donc essentielle dès la période de préconception. La vitamine B6 contribue à équilibrer les niveaux de progestérone, stabilisant ainsi les cycles menstruels et préparant l’utérus pour une éventuelle implantation. Quant à la vitamine B12, elle est bénéfique pour la fertilité des deux sexes : elle soutient la production de globules rouges, favorisant une meilleure oxygénation des organes reproducteurs. 

  2. Chez l’homme, la B12 joue un rôle dans la qualité du sperme, améliorant notamment la motilité des spermatozoïdes, essentielle pour la fécondation. Une étude a constaté qu’une faible concentration de B9 dans le plasma séminal était associée à des niveaux accrus de dommages à l’ADN des spermatozoïdes. 

Sources de vitamines B :

  • B9 : Légumes verts, pois chiches, lentilles.

  • B6 : Banane, pommes de terre, épinards.

  • B12 : Œufs, poissons, produits laitiers.

5. La vitamine D : pour réguler la fertilité et renforcer le système immunitaire

Des niveaux suffisants de vitamine D sont associés à un meilleur équilibre hormonal et à une fertilité accrue. Elle joue un rôle dans la régulation des cycles et la qualité des ovocytes. 

Chez les hommes souffrant d'hypofertilité, la vitamine D contribue à améliorer la qualité du sperme en augmentant la motilité et la fonctionnalité des spermatozoïdes, ce qui peut également optimiser les résultats de FIV/ICSI.

Sources de vitamine D :

  • Exposition au soleil.

  • Œufs, poissons gras, produits laitiers (non allégés !)

  • Champignons charnus (shiitake, maitake, pleurotes)

L'impact de l'alimentation sur la fertilité : les dernières recherches

Les recherches récentes soutiennent le rôle essentiel de la nutrition dans la fertilité. Une alimentation équilibrée et variée, riche en nutriments spécifiques, peut non seulement augmenter les chances de conception mais aussi réduire le risque de complications lors de la grossesse. Bien qu'une alimentation optimale ne puisse pas résoudre tous les problèmes de fertilité, elle représente un soutien de taille dans votre parcours.

Adopter une alimentation ciblée pour la fertilité, riche en vitamines, minéraux et antioxydants, peut favoriser un environnement propice à la conception et soutenir la santé reproductive. Les choix alimentaires sont un levier accessible et naturel pour optimiser vos chances de conception, que ce soit en préparant le corps pour une grossesse ou en soutenant la qualité du sperme. 

Si vous ressentez le besoin d’être accompagnée dans votre nutrition durant cette période, à travers une approche douce et bienveillante, vous pouvez prendre un rendez-vous découverte gratuit gratuit ci-dessous.

 
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